lundi 30 avril 2012

Bruno Bettelheim

Ils sont uniques, non seulement en tant que forme de littérature, mais comme oeuvre d'art qui sont plus que toutes les autres totalement comprises par l'enfant. Comme toute production artistique, le sens le plus profond du conte est différent pour chaque individu, et différent pour la même personne à certaines  époques de  sa vie. L'enfant saisira des significations variées du même conte selon ses intérêts et ses besoins du moment. Lorsqu'il en aura l'occasion, il reviendra au même conte quand il sera prêt à en élargir les significations déjà perçues ou à les remplacer par d'autres.
96. Troisième loi des propositions : On ne peut rien conclure de deux prémisses  particulières. -- Comme l'extension d'une proposition et  la quantité même du sujet de cette proposition, les propositions particulières ont donc toujours comme sujets des termes particuliers. -- On peut supposer trois cas:
Premier cas. - Les deux prémisses particulières peuvent être négatives. Alors en vertu de la première loi des propositions (94)  toute conclusion est impossible.
Deuxième cas. - Les deux prémisses particulières peuvent être affirmatives.
Exemple :                                      Quelques savants sont incroyants,
 Or quelques incroyants sont illettrés,
Donc quelques savants sont illettrés.
Ici la quatrième loi des termes n'est pas observée. Le moyen terme incroyants est pris dans  deux sens différents. En réalité, ce syllogisme contient quatre termes quant au sens.
Troisième cas. - Les deux prémisses particulières peuvent être, l'une affirmative, l'autre négative.
Exemple :                                 Quelques étudiants sont paresseux
Or quelques hommes ne sont pas paresseux,
Donc quelques étudiants ne sont pas homme.
Dans ce syllogisme, la deuxième loi des termes n'est pas observée. Dans la conclusion, parce qu'attribut
d'une proposition négative, le terme hommes est universel. Dans les prémisses, il est particulier. Ou encore :
Quelques étudiants ne sont pas hommes,
Or quelques étudiants sont paresseux,
Donc quelques paresseux ne sont pas hommes
Ici la quatrième loi des termes n'est pas observée. Étudiants, moyen terme, est deux fois particulier.
(Leçons de Logique)
 
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Moyennes des mois d'avril

 
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Météo / Brome avril 2012


Neige : 7.0
Pluie : 94.8
Maximum : 8.8 / 27.5 le 16 avril
Minimum:  1.5 / -8.0 le 1er avril
Nuages: 07/10
Vents : 10km / 25km le 27 avril
dominants NW

Brome / Avril 2012

 
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dimanche 29 avril 2012

Bruno Bettelheim

Le plaisir et l'enchantement que nous éprouvons quand nous nous laissons aller à réagir à un conte de fées viennent non pas de la portée psychologique du conte (qui y est pourtant pour quelque chose) mais de ses qualités littéraires.  Les contes sont en eux-mêmes des oeuvres d'art. S'il n'en étaient pas, ils n'auraient pas un tel impact psychologique sur l'enfant.
95. Deuxième loi des propositions : De deux prémisses affirmatives, on ne peut pas déduire une conclusion négative. Cette loi et, pour ainsi parler, l'inverse de la précédente. Quand les deux prémisses sont affirmatives, les deux extrêmes (grand et petit terme) conviennent au troisième (moyen terme) C'est cette convenance qu'exprime la conclusion, et partant elle doit être affirmative.
Exemple : Le vice est détestable,
Or la paresse est un vice
Donc la paresse est détestable.
C'est la bonne conclusion. Et non pas celle-ci : Donc la paresse n'est pas détestable. (Leçons de Logique)

samedi 28 avril 2012

Bruno Bettelheim

J'ai essayé de montrer dans cette étude comment les contes de fées représentent sous une forme imaginaire ce que doit être l'évolution saine de l'homme et comment ils réussissent  à rendre cette évolution séduisante, pour que l'enfant n'hésite pas à s'y engager. Ce processus de croissance commence par la résistance aux parents et la peur de grandir et finit quand le jeune s'est vraiment trouvé, quand il a atteint l'indépendance et la maturité morale et quand, ne voyant plus dans l'autre sexe quelque chose de menaçant ou de démoniaque, il est capable d'établir avec lui des relations positives. En bref, ce livre explique pour quelles raisons les contes de fées contribuent d'une façon importante et positive à la croissance intérieure de l'enfant.
94.  Première loi des propositions : Si les deux prémisses sont négatives, pas de conclusion possible. --  La conclusion des le résultat de la comparaison faite dans les prémisses. Si les deux extrêmes (sujet et attribut de la conclusion) conviennent au moyen terme, la conclusion sera affirmative, Si l'un des extrêmes ne convient pas au moyen terme, la conclusion sera affirmative. Si l'un des extrêmes  ne convient pas au moyen terme, le petit et le grand terme (sujet et attribut de la conclusion) ne conviendront pas entre eux dans la conclusion, et celle-ci sera négative. Il ne peut donc pas y avoir de conclusion, lorsque les deux extrêmes ne conviennent pas au moyen terme, parce que, dans ce cas, il n'y a pas eu de comparaison. Et les deux prémisses sont négatives précisément lorsque le grand et le petit terme ne conviennent pas au moyen  terme.
 Exemple : L'homme n'est pas un minéral
Le minéral n'est pas un animal
Que conclure? Rien, c'est évident. (Leçons de Logique)

vendredi 27 avril 2012

Bruno Bettelheim

Le conte de fées, forme d'art unique.
Le conte de fées, tout en divertissant l'enfant, l'éclaire sur lui-même et favorise le développement de sa personnalité. Il a tant de significations à des niveaux différents et enrichit tellement la vie de l'enfant qu'aucun autre livre ne peut l'égaler.
93. Quatrième loi des termes : Le moyen terme doit être universel au moins une fois. -- Le moyen terme est répété deux fois dans les prémisses. Supposons qu'il soit particulier les deux fois; dans ce cas on aura quatre termes quant au sens. Le particulier est une fraction de l'universel et deux fractions de l'universel sont différentes et constituent deux termes complètement distincts.

jeudi 26 avril 2012

Bruno Bettelheim

Comme l'enfant moderne, qui se sent souvent isolé, le héros de contes de fées poursuit parfois sa route dans la solitude; il est aidé par les choses primitives avec lesquelles il est en contact : un arbre, un animal, la nature, toutes choses dont l'enfant se sent le plus proche que  ne l'est l'adulte. Le sort de ces héros persuade l'enfant que, comme eux. il peut se sentir abandonné dans le monde comme un hors-la-loi, il peut tâtonner dans l'obscurité mais que, comme eux, au cours de sa vie, il sera guidé pas à pas et recevra toute l'aide dont il pourra avoir besoin. Aujourd'hui, plus encore que par le passé, l'enfant a besoin d'être rassuré par l'image d'un être qui malgré son isolement, est capable d'établir des relations significatives et riches en récompenses avec le monde qui l'entoure.
92. Troisième loi des termes : Le moyen terme ne doit jamais se trouver dans la conclusion.. -- La conclusion énonce que le petit et le grand terme conviennent ou ne conviennent pas entre eux suivant que tout deux ou l'un d'eux conviennent ou ne conviennent pas, dans les prémisses, au moyen  terme. La comparaison se fait donc dans les deux première propositions. Et le moyen terme n'est exigé que pour la comparaison. S'il se rencontre dans la conclusion, il n'est donc pas à sa place. Exemple :
La Mère Marie de l'incarnation fut une grande sainte,
Or la Mère Marie de l'incarnation a été la première supérieure des Ursulines de Québec.
Donc la première supérieure des Ursulines de Québec a été une grande sainte --et la Mère Marie de l'Incarnation.
La ''Mère Marie de l'Incarnation'' et le moyen terme de ce syllogisme. Ce  terme est de trop dans la conclusion. (Leçons de Logique)

mercredi 25 avril 2012

Bruno Bettelheim

Les enfants de nos jours, ne grandissent plus dans la sécurité d'une famille extensive, ni dans des communautés bien intégrées. Il est donc important, beaucoup plus qu'à l'époque où les contes ont été inventés, de procurer à  l'enfant moderne des images de héros qui doivent  s'aventurer tout seuls dans le monde et qui, sans savoir au départ comment leurs aventures finiront, découvrent des endroits où ils se sentent en sécurité, tout en suivent le droit chemin avec une confiance solide.
91. Deuxième loi des termes : les termes, dans la conclusion, de doivent pas avoir une extension plus grande que dans les prémisses. La conclusion donne le résultat de la comparaison faite dans les prémisses entre le petit, le grand et le moyen terme. Si le petit et le grand terme conviennent au moyen terme dans les prémisses, ils doivent convenir entre eux dans la conclusion; si l'un ne convient pas au moyen terme dans les prémisses, il ne peuvent convenir entre eux dans la conclusion. Il faut donc que ce soit exactement les mêmes termes dans la conclusion. Autrement, la conclusion ne serait pas le résultat de la comparaison. Exemple :    Tout  prête a le pouvoir d'absoudre les péchés,
Or tout prêtre est homme,
Donc tout homme a le pouvoir d'absoudre les péchés.
Dans les prémisses, parce qu'attribut d'une proposition affirmative, homme est un terme particulier, en effet tout prêtre est quelque homme. Dans la conclusion, parce qu'affecté du terme tout,  homme est universel. Par conséquent, ayant une extension particulière dans la mineure, et une extension universelle dans la conclusion, le terme homme n'est plus exactement  le même. Aussi bien ce syllogisme est faux.
 (Leçons de Logique)

mardi 24 avril 2012


Une amitié de longue date qui se termine.(74 ans)
Ta route  s'achève dans la dignité;
Tu as combattu cette terrible maladie avec sérénité.
Repose en paix
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Bruno Bettelheim

Le héros de conte de fées (l'enfant) ne peut se trouver qu'en explorant le monde extérieur ; et, ce faisant, il découvrira aussi '' l'autre'' avec qui il pourra ensuite vivre heureux, c'est-a-dire sans avoir jamais à connaître l'angoisse de séparation. Le conte de fée est orienté vers l'avenir et sert de guide à l'enfant, dans des termes que peuvent saisir son conscient ou son inconscient; il l'aide à renoncer à ses désirs infantiles de dépendance et à parvenir à une existence indépendante plus satisfaisante.
90. Première loi des termes : Trois termes sont exigés :le grand, le petit et le moyen. -- Cette loi et basée sur l'essence même du syllogisme. Celui-ci , consiste dans la comparaison de deux termes, appelés extrêmes, avec un troisième nommé moyen terme. Donc, s'il y a plus ou moins que  trois  termes, la comparaison ne se fait point, et partant, il n'y a pas de syllogisme possible. ---Notons que les termes doivent être trois quant au sens. Il se peut rencontrer parfois quatre termes dont deux ont le même sens. Alors la loi est observée.
Exemple :
Bossuet est un grand orateur,
Or Bossuet est un mot de trois syllabes,
Donc un mot de trois syllabes est un grand orateur.
Dans ce syllogisme, quant aux mots, il y a trois termes, mais quant au sens, il y en a quatre, puisque Bossuet orateur et Bossuet mot de trois syllabes sont deux Bossuet distincts.
Les pape est partout respecté,
Or celui qui est partout respecté a bonne réputation.
Donc le chef de l'Église a bonne réputation.
Quant aux mots, ce syllogisme possède quatre termes; quant au sens, il n'en a que trois, parce que pape et chef de l'Église ont la même signification. (Leçons de Logique)

lundi 23 avril 2012

89. Lois du syllogisme. - Pour que la conclusion soit légitimement déduites des prémisses, il est nécessaire d'observer certaines lois dites ''lois du syllogisme'' Ces lois sont aux nombres de huit, dont quatre  pour les termes, et quatre pour les propositions.
A. LOIS DES TERMES :
I      1. Trois termes sont exigés : le grand, le petit et le moyen terme.
II     2. Les termes dans la conclusion, ne doivent pas avoir une extension plus grande que dans les prémisses.
III    3. Le moyen terme ne doit jamais se trouver dans la conclusion.
IV    4. Le moyen terme doit être universel, au moins une fois.
B.  LOIS DES PROPOSITIONS :
V     1. Si les deux prémisses sont négatives pas de conclusion possible.
VI    2. De deux prémisses affirmatives on ne peut pas déduire une conclusion négative.
VII   3. On ne peut rien conclure de deux prémisses particulières.
VIII  4. La conclusion suit toujours la partie la plus faible. (Leçons de Logique)

Bruno Bettelheim

Les gens mal informés peuvent voir dans ces conclusions de contes de fées une façon irréaliste de satisfaire les aspirations de l'enfant : c'est rester aveugle au message important que délivrent ces fins de contes. L'enfant apprend qu'en formant une véritable relation interpersonnelle il échappera à l'angoisse de séparation qui le hante (c'est le thème principal de nombreux contes et leur conclusion est toujours heureuse). Ces contes disent aussi que cette conclusion est impossible si l'enfant (contrairement à ce qu'il croit et espère) s'accroche éternellement aux jupes de se mère. S'il essaie de se délivrer de l'angoisse de séparation et de l'angoisse de mort en s'accrochant désespérément à ses parents, il subira le sort de Jeannot et Margot qui ont été obligés de quitter la maison familiale.
(Mathieu's first move of the day was an act of kindness, giving his balloon to Sabrina who lost hers in a fiery explosion yesterday. He does another one when we're at IGA and asks the cashier for a balloon in his cute accented voice: "Est ce que je peux avoir un ballon? Est- ce que je peux en prendre un pour ma soeur?".

He just asked her by himself, surprising me and her. If he wants something he's ready to ask for it which is good.'')

dimanche 22 avril 2012

Bruno Bettelheim

Le conte de fées, au contraire, prend très au sérieux ces angoisses et ces dilemmes existentiels et les aborde directement : le besoin d'être aimé, et la peur d'être considéré comme un bon à rien; l'amour de la vie et la peur de la mort. En outre, il présente des solutions que l'enfant peut saisir selon son niveau de compréhension. Les contes de fées, par exemple, posent le problème du désir d'une vie éternelle en concluant parfois : ''Et s'ils ne sont pas morts, ils vivent encore à l'heure qu'il est.'' D'autres, qui se terminent ainsi : ''Et ils vécurent toujours heureux''. ne font pas croire un instant qu'il n'y a qu'une façon de moins souffrir de la brièveté de la vie : en établissant un lien vraiment satisfaisant avec l'autre. Quand on a réussi cela, dit le conte, on a atteint le point culminant de la sécurité affective de l'existence et on dispose de la relation la plus permanente dont puisse disposer l'homme; et cela seul peut dissiper la peur de la mort, le conte dit aussi que quand on a trouvé le véritable amour adulte, on n'a pas à désirer une vie éternelle, et c'est ce qu'exprime la conclusion d'autres contes de fées : ''Et ils vécurent désormais pendant de longues années de bonheur''
88. Terminologie du syllogisme. - Dans le syllogisme, il y a trois termes et trois propositions. Les trois termes se nomment : grand terme, moyen terme et petit terme. A leur  tour les propositions s'appellent proposition majeure, proposition mineure et conclusion. --Le grand terme est l'attribut de la conclusion; le petit terme est le sujet de la conclusion; le moyen terme est celui qui est à la fois et dans la première et dans la deuxième proposition. -- La proposition majeure est celle qui contient et le grand et le moyen terme; la proposition mineure est celle qui contient et le petit et le moyen terme. Les deux premières propositions -- propositions majeure et mineure -- s'appellent antécédent ou prémisses. Le grand et le petit terme sont aussi appelés extrêmes. (Leçons de Logique)

samedi 21 avril 2012

LE SYLLOGISME
87. Définition du syllogisme. -- Le syllogisme est le signe sensible, l'expression du raisonnement. C'est un discours formé de trois propositions dont l'une appelée conclusion ou conséquent, découle nécessairement des deux autres, nommées prémisses ou antécédent.
Tous les hommes sont mortels.
Socrate
est un homme.
Donc Socrate est mortel
.(Leçons de Logique)

Bruno Bettelheim

Les conflits intérieurs profonds, qui ont leur origine dans nos pulsions primitives et dans nos émotions violentes, sont ignorés dans la plupart des livres modernes pour enfants qui n'aident donc en rien ceux-ci à les affronter. Mais l'enfant est sujet à des accès désespérés de solitude et d'abandon, et il est souvent en proie à des angoisses mortelles. Très souvent, il est incapable d'exprimer ces sentiments par des mots ou ne le fait que par des moyens détournés : il a peur de l'obscurité ou d'un animal quelconque, ou il est angoissé par son corps. Comme les parents se sentent mal à l'aise quand ils observent ce émotions chez leur enfant, ils ont tendance à les négliger, ou ils amoindrissent à partir de leurs propres angoisses, croyant ainsi calmer les peurs de l'enfant.

vendredi 20 avril 2012

 
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86. Espèces de raisonnements. - Il y a deux espèces de raisonnements : le raisonnement déductif et le raisonnement inductif. Le  raisonnement déductif est l'acte par lequel l'esprit humain déduit légitimement un jugement particulier d'un jugement universel. --- Le raisonnement inductif est l'opération par laquelle l'esprit humain déduit un jugement universel d'un jugement particulier.
Exemple : Raisonnement déductif ou Déduction :
Tous les enfants bien élevés sont reconnaissants,
Or Jean-Marie et Charles sont bien élevés,
Donc Jean-Marie et Charles sont reconnaissants.
Exemple : Raisonnement inductif ou induction :
Jean-Marie et Charles sont reconnaissants,
Or Jean-Marie et Charles sont des enfants bien élevés,
Donc tous les enfants bien élevés sont reconnaissants.
N.B. ---Dans le langage courant, le raisonnement déductif, se confond avec le syllogisme.
(Leçons de  Logique)

Bruno Bettelheim

Les contes amoraux, où le bon n'est opposé au méchant, ont un tout autre but. Le Chat Botté, par exemple, qui triche pour assurer le triomphe du héros, et Jack ( héros d'un cycle anglais de contes de fées), qui vole le trésor du géant, ne proposent pas un choix entre le bien et le mal, mais font croire à l'enfant que les plus faibles peuvent réussir dans la vie. Après tout, à quoi bon décider d'être bon alors qu'on se sent si insignifiant qu'on a peur de ne jamais arriver à rien? Ces contes n'ont aucune intention morale; ils veulent donner l'assurance que l'on peut réussir. Ils répondent ainsi à un problème existentiel très important : faut-il aborder la vie avec la conviction que l'on peut venir à bout de toutes les difficultés ou avec une mentalité de vaincu?

jeudi 19 avril 2012

Karate Kids

 
Premier essai avec la planche
Martin : ''Mathieu and Sabrina are in Karate. Today both broke planks, with their hands, in a demonstration. It was the first time after many tries that Sabrina was able to break it the first time, with her fist. She usually tried 2-3 times and then broke it with foot''Posted by Picasa
 
Mathieu est réfléchit!Posted by Picasa

Bruno Bettelheim

En outre, les choix de l'enfant ne se fondent pas tellement sur le bien opposé au mal, ni sur le personnage qui éveille sa sympathie et celui qu'il trouve antipathique. Plus le personnage bon est simple et direct, plus l'enfant s'identifie facilement avec lui et rejette le méchant. Il s'identifie avec le bon non pas en raison de sa vertu, mais parce que la situation du héros trouve en lui un écho profond. L'enfant ne se demande pas : '' Est-ce que j'ai envie d'être bon ? '' mais : ''A qui ai-je envie de ressembler?'' Il décide de son choix en commençant par se projeter de plein gré dans le personnage. Si celui-ci est bon, l'enfant, du même coup, veut être bon lui aussi.
85. Le raisonnement suppose une vérité immédiate. - La vérité immédiate est celle qui ne se prouve pas, qui s'impose tout de suite à l'esprit, qui, pour avoir l'adhésion de l'intelligence n'a qu'à se présenter. D'une  façon prochaine ou éloignée, le raisonnement suppose cette vérité. S'il fallait tout démontrer, le chemin qui conduit à la certitude serait très long, voire, sans issues. Et donc, pour ne pas procéder à l'infini, ce qui est absurde. il faut arriver à une ou à quelques vérités immédiates, indémontrables, base nécessaire de tout raisonnement et de toute argumentation. (Leçons de Logique)

mercredi 18 avril 2012

84. Principes de Raisonnements. -- Le raisonnement s'appuie sur les deux principes suivants : Deux choses qui conviennent à une troisième, conviennent entre elles. Deux choses, dont l'une ne convient pas à un troisième, ne peuvent pas convenir entre elles. Faisons voir par  deux exemples que le raisonnement est bien l'application de ces principes.
Tout homme est mortel,
Or le roi est homme,
Donc le roi est mortel.
Nous concluons que le pape est mortel, parce qu'il est  homme. En d'autres termes, l.'idée pape et l'idée mortel conviennent entre elles, parce qu'elles conviennent à une troisième idée, celle d'homme. C'est donc l'application du principe: Deux choses qui conviennent à une troisième, conviennent entre elles.
Les hommes ne sont pas infaillibles,
Or les politiciens sont des hommes,
Donc les politiciens ne sont pas infaillibles
Les politiciens ne sont pas infaillibles, c'est parce qu'ils sont des hommes. Il n'y a pas de convenance entre les idées politiciens et infaillibles parce que l'une d'elle --- idée infaillible ---ne convient pas à l'idée hommes. Ce second raisonnement s'appuie sur le principe : Deux choses, dont l'une ne convient pas à la troisième, ne peuvent pas convenir entre elles. (Leçons de Logique)

Bruno Bettelheim

Les personnages des contes de fées ne sont pas ambivalents; ils ne sont pas à la fois bons et méchants, comme nous le sommes tous dans la réalitée. De même qu'une polarisation domine l'esprit de l'enfant, elle domine le conte de fées. Chaque personnage est tout bon ou tout méchant. Un frère est idiot, l'autre intelligent. Une soeur est vertueuse et active, les autres infâmes et indolentes. L'une est belle, les autres sont laides. La juxtaposition de ces personnages opposés n'a pas pour but de souligner le comportement le plus louable, comme ce serait vrai pour les contes de  mise en garde. (Il existe des contes de fées amoraux où le bien et le mal et la beauté et la laideur ne jouent aucun rôle) Ce contraste des personnages permet à l'enfant de comprendre facilement leurs différences, ce qu'il serait incapable de faire aussi facilement si les protagonistes, comme dans la vie réelle, se présentaient avec toute  leur complexité. Pour comprendre les ambiguïtés, l'enfant doit attendre d'avoir solidement établi sa propre personnalité sur la base d'identifications positives. Il peut alors voir que les gens sont très différents les uns des autres et qu'il doit lui-même décider de ce qu'il sera. Cette décision fondamentale, sur laquelle s'édifiera plus tard l'évolution de la personnalité, est facilitée par la polarisation des contes de fées.

L'Infini selon Mathieu!

 
Mardi en revenant de la pré-maternelle Mathieu dit à Martin :
 '' En arrivant à la maison je vais te dessiner l'infini'' Posted by Picasa

mardi 17 avril 2012

Bruno Bettelheim

Le mal est présenté avec tous ses attraits --- symbolisés dans les contes par le géant tout-puissant ou par le dragon, par les pouvoirs de la sorcière, la reine rusée de Blanche-Neige --- et, souvent, il triomphe momentanément. De nombreux contes nous disent que l'usurpateur réussit pendant quelque temps à se tenir à la place qui appartient de droit au héros (comme les méchantes soeurs de Cendrillon). Ce n'est pas seulement parce que le méchant est puni à la fin de l'histoire que les contes ont une portée morale; dans les contes de fées, comme dans la vie, la châtiment ou la peur qu'il inspire, n'a qu'un faible effet préventif contre le crime; la conviction que le crime ne paie pas est beaucoup plus efficace, et c'est pourquoi les méchants des contes finissent toujours par perdre.  Ce n'est pas le triomphe final de la vertu qui assure la moralité du conte mais le fait que l'enfant, séduit par le héros, s'identifie avec lui à travers toutes ses épreuves. A cause de cette identification, l'enfant imagine qu'il. partage toutes les souffrances du héros au cours de ses tribulations et qu'il triomphe avec lui au moment où la vertu l'emporte sur le mal, L'enfant accomplit tout seul cette identification, et les luttes intérieures et extérieures du héros impriment en lui le sens moral.
83. Différence entre la conséquence et le raisonnement. - Il y a une indépendance entre la conséquence et le conséquent ou la conclusion d'un raisonnement. En effet:  1) la conséquence peut être fausse et le conséquent vrai. L'exemple suivant le prouve :
Tout homme est mortel,
Or le pape et un homme,
Donc Paris est une grande ville.
Paris est une grande ville, ce  conséquent est vrai. Par contre la conséquence  est fausse, puisqu'il n'y a pas de lien, de trait d'union, entre ce troisième jugement et les deux premiers. --
2) La conséquence peut être vraie et le conséquent faux. Voici un exemple :
Celui qui est libre a le droit de tout faire,
Or l'homme est libre,
Donc, l'homme a le droit de tout faire.
L'homme a le droit de tout faire, ce conséquent est faux. Mais il est déduit légitimement des deux premiers jugements. La conséquence est vraie. (Leçons de Logique)

lundi 16 avril 2012

Bruno Bettelheim

Contrairement à ce qui se passe  dans la plupart des histoires modernes pour enfants, le mal, dans les contes de fées, est aussi répandu que  la vertu. Dans pratiquement tous les contes de fées, le bien et le mal sont matérialisés par des personnages et par leurs actions, de même que le bien et le mal sont omniprésents dans la vie et que chaque homme a  des penchants pour les deux. C'est ce dualisme qui pose le problème moral; l'homme doit lutter pour le résoudre.
 
un petit déjeuner suédois...Posted by Picasa
82. La forme du raisonnement. - Comme son nom l'indique, la forme du raisonnement est ce qui lui donne son caractère spécifique, distinctif. Or, la caractéristique d'un raisonnement est qu'un jugement soit déduit légitimement de deux autres. Et pour qu'un jugement soit déduit légitimement de deux autres, il faut qu'il y ait un lien, un trait d'union entre lui et ces deux autres. Ce lien, ce trait d'union entre les deux premiers jugements et le troisième, c'est la forme du raisonnement. La forme du raisonnement s'appelle la conséquence qu'il ne faut pas confondre avec le conséquent ou la conclusion qui est le nom du troisième jugement déduit des deux premiers. La matière et la forme d'un raisonnement sont ses éléments. (Leçons de Logique)

dimanche 15 avril 2012

Bruno Bettelheim

Les contes de  fées ont pour caractéristique de poser des problèmes existentiels en termes brefs et précis. L'enfant peut ainsi affronter ces problèmes dans leur forme essentielle, alors qu'une intrigue plus élaborée lui compliquerait les choses.  Le conte de fée simplifie touts les situations. Ses personnages sont nettement dessinés; et les détails, à moins qu'ils ne soient très importants, sont laissés de côté. Tous les personnages correspondent à un type; ils n'ont rien d'unique.
81. La matière du raisonnement. - La matière, ou, ce dont est fait un raisonnement, est de deux sortes : matière éloignée et  matière prochaine. En analysant un raisonnement on trouve tout d'abord des jugements, et, ensuite, des idées qui constituent ce jugements. C'est dire que les jugements sont la matière prochaine d'un  raisonnement et les idées en sont la matière éloignée. (Leçons de Logique)

samedi 14 avril 2012

Bruno Bettelheim

Par exemple, de nombreux contes de fées commencent avec la mort d'une mère ou d'un père ; dans ce contes la mort de l'un des parents crée des problèmes angoissants (c'est ce qu'on appréhende ou ce  qui se passe dans la vie réelle). D'autres contes parlent d'un père ou d'une mère vieillissant qui décide de passer le relais à la nouvelles génération;Mais, auparavant, le successeur doit prouver qu'il est capable et digne de prendre la relève. Le conte des frères Grimm, ''Les Trois Plumes'', commence ainsi : ''Il était une fois un roi qui avait trois fils...Le roi vieillissant, sentant ses forces décliner et songeant à sa mort, ne savait pas auquel de ses trois fils il devait laisser le royaume en héritage''. Pour pouvoir se décider, le roi confie à chacun de ses fils une tâche difficile : celui qui réussira le mieux, ''ce sera lui le roi après sa mort''.
80. Le raisonnement est un acte parfait et imparfait. --- Que l'esprit humain puisse arriver à la connaissance des vérités inconnues en partant des vérités connues, c'est certainement une perfection. Et le  raisonnement lui permet d'atteindre des connaissances nouvelles : à ce point de vue, le troisième acte de l'esprit est donc parfait. Mais que, pour arriver à l'acquisition de la vérité, notre intelligence doive se condamner à une marche longue et pénible, faire des détours sinueux, quémander l'aide d'un tiers, c' est une imperfection. Aussi bien, à ce point de vue, on peut appeler le raisonnement, acte imparfait, Dieu, les anges et les saints au ciel ne raisonnent pas. Ils ont la connaissance immédiate des choses. (Leçons de Logique)

Madagascar

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  (Ghislaine) Les baobabs, le marché, les  différents moyens de transport. On peut constater les roues en bois sur certaines charrettes et la force que l'on déploie pour faire avancer une énorme charge. Puis aussi le retour d'enfants de riches après une dure journée de travail à l'école; je voulais vous montrer pourquoi le clou de girofle avait tant de saveur ainsi que les conditions dans lesquelles elles travaillent. Les malgaches les trient en ayant les deux pieds dedans. Il paraît que ça sentait très bon! Et pour finir des photos de lémuriens, l'Animal de Madagascar! (photos de Gaétan)
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vendredi 13 avril 2012

Bruno Bettelheim

Les histoires modernes qui sont destinées aux jeunes enfants évitent d'aborder ces problèmes existentiels qui ont pourtant pour nous tous une importance cruciale. L'enfant a surtout besoin de recevoir, sous une forme symbolique, des suggestions sur la manière de traiter ces problèmes et de s'acheminer en sécurité vers la maturité. Les histoires séduisantes d'aujourd'hui (1976)  ne parlent ni de  la mort, ni du vieillissement, ni de l'espoir en une vie éternelle.  Le conte de fées, au contraire, met carrément l'enfant en présence de toutes le difficultés fondamentales de l'homme.
Art de vivre (Émission de Radio-Canada . ''L'après-midi porte conseil''
Dans le magazine Philosophie de mars 2012, quatre philosophes nous expliquent pourquoi, mais aussi comment, notre quotidien s'accélère chaque année un peu plus. Nous avons le sentiment d'avoir atteint un point limite et de faire du surplace, pourtant nous devons continuer à vivre de plus en plus vite. Peut-on ralentir? ''Le Magazine Philosophie''
Je vais essayer de me procurer ce numéro de mars, sinon regarder à la bibliotheque et faire une copie de cet article.
C'est vrai on pense avoir fini mais il y a toujours autres choses à faire.... pourtant je suis à ma retraite!!!!



Le Raisonnement.
79. Définition du raisonnement. - Le raisonnement est la troisième opération de l'esprit humain. Il est l'acte par lequel un jugement est déduit légitimement de deux autres. Ou encore, l'acte par lequel l'esprit humain d'une vérité connue infère un vérité inconnue.
Ex. : Tout ce qui vit doit se nourrir, or Charles, Annette vivent (vérité connue)
Donc, Charles, Annette doivent se nourrir (vérité légitimement déduite de  la première)
Le raisonnement se définit encore comme suit : c'est une opération par laquelle l'esprit humain d'une connaissance donnée déduit une connaissance nouvelle. (Leçons de Logique)
Ensoleillé
à 8h00, il fait 4.0

jeudi 12 avril 2012

Bruno Bettelheim

Tel est exactement le message que les contes de fées, de mille manières différentes, délivrent à l'enfant : que la lutte contre les graves difficultés de la vie sont inévitables et font partie intrinsèque de l'existence humaine, mais que si, au lieu, de se dérober, on affronte fermement les épreuves inattendues et souvent injustes, on vient à bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire.
78. Règles de la conversion des propositions. - Les propositions universelle négative (E) et particulière affirmative se convertissent simplement. Les propositions universelle négative (E) et universelle affirmative (A) se convertissent par accident. Les propositions universelle affirmative (A) et particulière négative (O) se convertissent par contraposition (Leçons de Logique)
Ensoleillé avec passages nuageux
à 8h00, il fait 3.0

mercredi 11 avril 2012

Bruno Bettelheim

La culture dominante, en ce qui concerne particulièrement les enfants, veut faire comme si le côté sombre de l'homme n'existait pas, et elle affecte de croire en un ''méliorisme'' optimiste, La psychanalyse elle-même est censée avoir pour but de rendre la vie facile... ce qui n'est pas du tout dans les intentions de son fondateur. Elle a été créée pour rendre l'homme capable d'accepter la nature problématique de la vie, sans se laisser abattre par elle et sans recourir à des feux-fuyants. Le précepte de Freud est que l'homme ne peut parvenir à donner un sens à son existence que s'il lutte courageusement contre ce qui lui parait être des inégalités écrasantes.
77. La conversion par contraposition. - La conversion est par la contraposition quand, après la transposition des termes d'une proposition, celle-ci devient indéfinie par la particule négative non pas. Ex. -- Quelques hommes sont justes. --- Quelques non pas justes sont non pas hommes.  (Leçons de Logique)
Nuageux avec averses
à 8h00, il fait 3.0

mardi 10 avril 2012

 
à l'approche des sirènes , il s'est réfugié chez Roland....Posted by Picasa
 
Cardinal sujet à une contravention? photo de MarcelPosted by Picasa

Bruno Bettelheim

La mode veut que l'on cache ;a l'enfant que tout ce qui va mal dans la vie vient de notre propre nature : le penchant qu'ont tous les humains à agir agressivement, asocialement, égoïstement, par colère ou par angoisse. Nous désirons que nos enfants croient que l'homme est foncièrement bon. Mais les enfants savent qu'ils ne sont pas toujours bons; et souvent, même s'ils le sont, ils n'ont pas tellement envie de l'être. Cela contredit ce que leur racontent leurs parents, et l'enfant apparaît comme un monstre à ses propres yeux.
76. La conversion par accident. -- La conversion est par accident lorsque, après la transposition des termes de la proposition, celle-ci ne garde pas la même extension. Ex : Tout homme est mortel (A). Quelque mortel est homme (I). (Leçons de Logique)
Nuageux avec averses
à 8h00, il fait 3.0

lundi 9 avril 2012

Bruno Bettelheim

Chez l'enfant comme chez l'adulte, l'inconscient est un déterminant puissant du comportement. Quand il est refoulé, le conscient finira par être en partie envahi par des dérivatifs, faute de quoi l'individu sera contraint d'exercer sur ces éléments inconscients un control si rigoureux. si compulsif, que sa personnalité se retrouvera gravement handicapée. Mais si le matériel inconscient peut à un certain degré accéder au conscient et se livrer à l'imagination, son potentiel de nocivité, pour nous-mêmes et pour les autres, et alors très réduit : une partie de sa force peut être mise au service d'objectifs positifs. Cependant, la majorité des parents croit que l'enfant doit être mis à l'abri de ce qui le trouble le plus : ses angoisses informes et sans nom, ses fantasmes chaotiques, colériques et même violents. Beaucoup pensent que seule la réalité consciente et des images généreuses devraient être présentées aux enfants, pour qu'il ne soient exposés qu'au coté ensoleillé des choses. Mais ce régime à sens unique ne peut nourrir l'esprit qu'à sens unique, et la vie n'est pas que soleil.
A dog, believed to have survived three weeks at sea following the tsunami, is rescued from a house adrift off Kesennuma, northern Japan, April 1, 2011.
75. La conversion simple - La conversion est simple, quand après la transposition de termes d'une proposition, celle-ci garde la même extension, Ex. : Quelques hommes sont savants (1) ---Quelques savants sont hommes (1). Aucun homme n'est ange (E) --- Aucun ange n'est homme (E) ---. (Leçons de Logique)
Nuageux avec averses.
à 5h00, il fait  3.5