vendredi 20 avril 2012

Bruno Bettelheim

Les contes amoraux, où le bon n'est opposé au méchant, ont un tout autre but. Le Chat Botté, par exemple, qui triche pour assurer le triomphe du héros, et Jack ( héros d'un cycle anglais de contes de fées), qui vole le trésor du géant, ne proposent pas un choix entre le bien et le mal, mais font croire à l'enfant que les plus faibles peuvent réussir dans la vie. Après tout, à quoi bon décider d'être bon alors qu'on se sent si insignifiant qu'on a peur de ne jamais arriver à rien? Ces contes n'ont aucune intention morale; ils veulent donner l'assurance que l'on peut réussir. Ils répondent ainsi à un problème existentiel très important : faut-il aborder la vie avec la conviction que l'on peut venir à bout de toutes les difficultés ou avec une mentalité de vaincu?

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