dimanche 8 avril 2012

Bruno Bettelheim

Les contes de fées et la conjoncture existentielle
Pour pouvoir régler les problèmes psychologiques de la croissance (c'est-à-dire surmonter les déceptions narcissiques, les dilemmes oedipiens, les rivalités fraternelles; être capable de renoncer aux dépendances de l'enfance; affirmer sa personnalité, prendre conscience de sa propre valeur et de ses obligations morales), l'enfant a besoin de comprendre ce qui se passe dans son être conscient et, grâce a cela, de faire face également à ce qui se passe dans son inconscient. Il peut acquérir cette compréhension (qui l'aidera à lutter contre ses difficultés) non pas en apprenant rationnellement la nature et le contenu de l'inconscient, mais en se familiarisant avec lui, en brodant des rêves éveillés, en élaborant et en ruminant des fantasmes issus de certains éléments du conte qui correspond aux pressions de son inconscient. En agissant ainsi, l'enfant transforme en fantasmes le contenu de son inconscient, ce qui lui permet de mieux lui faire face. C'est ici que l'on voit la valeur inégalée du conte de fée; il ouvre de nouvelles dimensions à l'imagination de l'enfant que celui-ci serait incapable de découvrir seul. Et, ce qui est encore plus important, la forme et la structure du conte de fées lui offrent des images qu'il  peut incorporer à ses rêves éveillés et qui l'aident à mieux orienter sa vie.
74. La conversion. -- La conversion est la  transposition des termes de la proposition, du sujet en attribut, de l'attribut en sujet, de manière que la nouvelle proposition soit affirmative ou négative, vraie ou fausse comme la première. Ex. : La justice n'est pas le courage. ---Le courage n'est pas la justice. (Leçons de Logique)
Nuageux avec éclaircies,
à 8h00, ill fait  2.0

Joyeuses Pâques