mercredi 11 juillet 2012

Bruno Bettelheim

S'il y a a des ressemblances importantes entre les mythes et les contes de fées. Il existe également entre eux des différences inhérentes.. On trouve dans les deux genres les même personnages,  les mêmes situations exemplaires et miraculeuses, mais il y a une différence essentielle dans la  façon dont ils sont communiqués. Pour s'exprimer simplement, on peut dire que le sentiment dominant transmis par le mythe est le suivant : cette histoire est absolument unique; jamais, elle n'aurait pu arriver à quelqu'un d'autre ni ailleurs;  ces événements sont prodigieux, terrifiants et ne pourraient absolument pas s'appliquer à de simples mortels, comme vous et moi.  S'il en est ainsi ce n'est pas tellement en raison du caractère miraculeux des événements, mais parce qu'ils sont relatés en tant que tels.  Par opposition, bien que les événements qui surviennent dans les contes de fées soient généralement inhabituels et plus d'improbables, ils sont toujours présentés comme quelque chose de tout à fait ordinaire quelque chose qui peut arriver à n'importe qui, à vous, à moi ou au voisin, à l'occasion d'une promenade dans une forêt. Dans les contes de fées, les faits les plus extraordinaires sont racontés comme des événement banals, quotidiens. 
158. Ignorance de la question. -- Ce sophisme consiste a prouver autre chose que ce qui est en question. Exemple :
Commet se sophisme un avocat qui, pour défendre son client accusé de vol,
 s'évertue à démontrer que celui-ci a rendu service à son pays.
(Leçons de Logique)