mercredi 9 mai 2012

105. Conclusion directe et indirecte. -- La conclusion d'un syllogisme est directe lorsque ses termes y occupent la même place que dans les  prémisses. Exemple:
Les enfants intelligents et laborieux sont estimables,
Or les enfants de M.S. sont intelligents et laborieux,
Donc les enfants de M.X. sont estimables.
La conclusion d'un syllogisme est indirecte lorsque ses termes n'y occupent pas la même place que dans les prémisses. Exemple :
La vertu est une source de joie,
Or la vertu est une bonne habitude,
Donc une bonne habitude est une source joie.
(Leçons de Logique)

Bruno Bettelheim

Par exemple, dans mon étude sur ''Jeannot et Margot'', (Hansel et Gretel, Frères Grimm) j'ai insisté sur les efforts que faisaient les deux héros du conte pour s'accrocher à leurs parents alors que le moment était venu pour eux de se tourner tout seuls vers le monde extérieur, et j'ai insisté également sur la nécessité de dépasser l'oralité primitive, symbolisée par l'engouement des deux enfants pour la maison en pain d'épice. Il semblerait donc que ce conte de fées a le maximum de choses à offrir au jeune enfant que s'apprête à faire ses pemiers pas dans le monde. Il donne corps à ses angoisses et lui montre que se appréhensions, même sous leur forme la plus exagérée (la peur d'être dévoré), sont injustifiées : les deux héros sortent victorieux de leurs aventures et leur ennemi le plus menaçant, la sorcière subit une défaite totale. On pourrait donc parfaitement soutenir que ce conte a le maximum d'attrait et de valeur pour l'enfant à l'âge où les contes de fées commencent à exercer leur action bénéfique, c'est-à-dire vers quatre ou cinq ans.