dimanche 20 mai 2012

Bruno Bettelheim

LA VIE DEVINÉE DE L'INTÉRIEUR
''Le Petit Chaperon Rouge a été mon premier amour, je sens que si j'avais pu l'épouser, j'aurais connu le parfait bonheur'' Ces mots de Charles Dickens montrent que, pareil à des millions d'enfants inconnus, partout dans le monde et à toutes les époques, il  a été charmé par les contes de fées. Même lorsqu'il eut atteint une célébrité internationale, Dickens reconnut publiquement l'influence profonde que les personnages et les événements des contes avaient eue sur sa formation et sur son génie créateur. Il ne se lassait pas d'exprimer son mépris pour ceux qui, au nom d'une rationalité mesquine et mal informée. insistaient pour que ces histoires fussent  rendues rationnelles, expurgées, voire interdites, privant ainsi les enfants des richesses que les contes de fées pouvaient apporter à leur existence. Dickens comprenait très bien que l'imagerie des contes de fées, mieux que tout au monde, aide l'enfant à accomplir sa tâche la plus difficile, qui est aussi la plus importante: parvenir à une conscience plus mure afin de mettre de l'ordre dans les pressions chaotiques de son inconscient.1.

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