mardi 29 mai 2012

Bruno Bettelheim

Dans la plupart des cultures, il n'existe pas de ligne de partage bien nette entre les mythes, d'une part, les contes folkloriques et les contes de fées d'autre part. Les uns et les autres constituaient la littérature des sociétés précédant l'écriture, les langues nordiques n'ont qu'un seul mot pour l'ensemble : 'Saga'. les Allemands réservent le mot 'Sage' aux mythes et nomment les contes de fées 'Marchen'. On peut regretter que les Anglais et les Français donnent à ces histoires un nom qui met en valeur le rôle qu'y jouent le fées alors que dans la plupart d'entre elles les fées n'interviennent pas.  Les mythes et les contes de fées ne parviennent à une forme définitive que lorsqu'ils sont consignés par écrit et cessent d'être soumis à des modifications perpétuelles. Avant d'êtres écrites, ces histoires ont été soit condensés, soit largement développées à force d'être répétées au cours des siècles. Certainement se sont fondues avec d'autres. Toutes ont été modifiées par les conteurs qui ajoutaient des éléments qu'ils croyaient particulièrement intéressants pour leurs auditeurs ou qui se rapportaient aux préoccupations du moment et aux problèmes particuliers de l'époque.

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